Plus difficile l'école...

Hélas, hélas, tout n’est pas rose. L’enthousiasme qui s’était emparé de nos deux bambins lors des pré-visites à l’école est retombé aussi vite qu’il était apparu lorsqu’ils ont réalisé qu’il s’agissait en fait d’y passer plusieurs jours par semaine sans maman. Emilie (qui y va deux jours par semaine) verse à chaque fois de grosses larmes à mon départ, mais elle semble néanmoins mieux s’habituer à ce nouvel environnement que son frère.

En effet, Aurélien a vraiment du mal à s’adapter à cette nouvelle école où il va quatre jours par semaine. Méthode très différente (beaucoup moins structurée qu’en France), barrage linguistique (il se plaint de ne pas tout comprendre), difficulté à communiquer avec les autres enfants, nourriture inhabituelle et peu à son goût (il picore à peine au déjeuner... : pour ceux qui le connaissent, c’est un comble !) sont probablement à la source de cette difficulté, que nous espérons passagère. Aux dires des maîtresses, notre petit bonhomme, en plus de verser des larmes à mon départ, demeure bien triste durant les matinées et ne se déride qu’en début d’après-midi (à moins que je ne sois rappelée, comme aujourd’hui, pour aller le chercher en urgence car la crise de larmes n’a pas cessé de la matinée…).
Par ailleurs, lorsque je vais les chercher en fin d’après-midi, mes deux petits bouts sont écrasés de fatigue, certainement à cause de la difficulté qu’il y a pour eux à prendre un si long bain d’anglais. On les comprend bien volontiers !

Autant dire qu’inquiets et désolés, nous cogitons sérieusement pour tenter de trouver au plus vite solutions et ajustements afin d’améliorer cette situation douloureuse et de rendre le sourire à nos deux petits.

Plus facile la vie...

Incontestablement, le plus appréciable des changements intervenus depuis notre installation dans l’ouest concerne notre rythme de vie. Celui, effréné et … un peu insensé, que nous avions à Paris et qui est tout bonnement impensable ici, est vite passé aux oubliettes. Certes, Maxime commence à travailler à 8 h du matin, mais après seulement un petit quart d’heure de trajet, ce qui est en soi un changement radical ! Son labeur terminé, vers 17h15, mon petit mari prend tranquillement le chemin du retour à la maison (et il n’est pas le seul, puisque, de toute façon, au maximum, les « lumières » du building 3M restent allumées jusqu’à…17h45 contre 21h en France !!!).

C'est donc sans regret que nous avons abandonné les départs rapides du matin et les baisers furtifs du soir pour adopter le «minnesota way of life» et profiter enfin pleinement de tout ce temps supplémentaire en famille !

A place called home

Après les trépidants allées et venues du début, les quêtes incessantes pour tenter de répondre aux questions vitales (où acheter sa subsistance ? où se faire soigner ? quelle école choisir ? comment s'organiser temporairement avec une seule voiture ?...), notre petite famille commence progressivement à se sentir installée non seulement dans son nouvel appartement (dans lequel une chambre vous attend toujours...), mais aussi dans sa nouvelle vie pourtant très différente de l'"ancienne".

Les signes indubitables de ce progressif "enracinement" sont que nous parvenons petit à petit à trouver nos marques localement, à acquérir des repères géographiques (et ce n'est franchement pas simple...!), à reforger des habitudes et des rituels familiaux et à tisser quelques liens amicaux. Notre appartement meublé, certes plein d'attraits (grand, lumineux, calme et fonctionnel), mais très impersonnel, commence à s'égayer et à nous ressembler un peu plus...Bref, ça y est, on arrive enfin à se sentir ... à la maison !!!

Passerelle informatique...

Depuis notre arrivée en août, nous nous interrogeons... Comment faire partager un peu de l'expérience que nous vivons à nos proches et à nos amis ? Comment leur communiquer... ou plutôt vous communiquer l'irrépressible envie de prendre un grand bol d'espace et de nature sauvage, de goûter l'eau des Mille lacs, d'aller en pélerinage sur les terres de Frank Llyod Wright ou à Walnut Grove, de revivre les périlleuses aventures des pionniers "going west" ou celles des Indiens Dakota et Ojibwe ? Bref, comment vous donner ce désir fou de sauter dans un avion pour Saint-Paul et de vous joindre pour quelque temps à la vie de notre petite famille ?

Sachez d'avance que vous êtes tous les bienvenus dans notre modeste demeure, mais, au cas où ce blog ne suffirait pas à vous convaincre qu'un voyage outre-atlantique s'impose, nous espérons qu'en en lisant de temps en temps quelques lignes vous pourrez suivre, un peu comme dans la série dont le titre de ce blog s'inspire, les péripéties, les découvertes, le quotidien, les interrogations... de notre petite famille dans sa nouvelle vie américaine.