dimanche 21 juin 2009

Petits coins de paradis



C’est en explorant plusieurs week-ends de suite les berges de la rivière Sainte Croix (voilà un nom aux sonorités françaises bien agréables), grand affluent du Mississipi à l'est de Saint Paul, que nous avons déniché ces petits coins de paradis dont raffolent les Minnesotans l’été.
Cette longue rivière, qui serait un grand fleuve en France, est un réel enchantement (si, si...). Large et assez encaissée, elle a rapidement attiré les trappeurs, les colons puis les marchands. Comme elle constituait un moyen de navigation efficace pendant huit ou neuf mois, selon les rigueurs hivernales, le bois y a longtemps été transporté en partance du nord tandis que du sud remontaient les victuailles tant attendues pendant hivers et printemps. Bref, un bras nourricier en son temps très utile.
















Aujourd’hui, l’été, ses berges sont prisées des randonneurs ou des baigneurs, tandis que ses eaux autorisent tous les plaisirs nautiques ainsi que la pêche. Sur ses rives tranquilles et sauvages par endroits, bordées de forêts, on se promène en s’amusant à repérer les familles d’oies et les canards qui y barbotent, les aigrettes blanches et grises ou encore les faucons et les aigles. On peut aussi y faire une petite descente en canoë ou une balade en barque. Par moments, on se croirait un peu sur le Chemin des Douaniers, mais sans les embruns…















Ailleurs, autre spectacle, c’est la Côte d’Azur ! On fait la course en hors-bord, du ski nautique ou du jet-ski, on bronze sur le pont des voiliers, on sort les canots pneumatiques, les bouées, les pelles et les seaux et on s’installe sur les plages aménagées sur les berges. La mer, remplaçable, est remplacée. Les vacances s'invitent tous les week-ends et parfois les soirs de semaine. Ne manquent que les vendeurs de glaces ou de chouchous. Petit hic, le soir le bruit des moteurs est, paraît-il, couvert par celui des moustiques.

Néanmoins, il y a de quoi être conquis. Et on comprend mieux pourquoi la région comble un si grand nombre de ses habitants qui, l’été, n’ont pas à aller très loin pour profiter des plaisirs de l’eau et de la nature, en semaine, le devoir accompli ou lors des week-ends prolongés, et qui, l’hiver, profitent de la neige et des lacs gelés tout en rêvant à l’été.
















Aucun commentaire: