mardi 28 octobre 2008

Fall colors































Alors que le temps a bien fraîchi, que les arbres commencent à se dénuder et que quelques flocons font de temps à autre leur apparition, voilà enfin quelques photos des superbes paysages que nous avons pu admirer pendant les Falls, et notamment lors de notre petit périple dans le sud du Wisconsin mi-octobre.















Ce voyage de quelques jours nous avait conduits avec Opa et Oma jusqu'à Spring Green, à Taliesin, site mythique qui abrite maison, ferme, école d’architecture…retravaillées pendant toute sa vie par l’architecte de génie Franck Llyod Wright. Chanceux, nous avons pu visiter l'endroit et les parcs naturels environnants sous un soleil radieux et, laissons-nous aller à un peu de lyrisme, "nous sommes restés plus d'une fois sans voix devant la beauté de ces paysages d'automne".



























lundi 27 octobre 2008

Gobama ou Nobama ?















La campagne présidentielle vit ses derniers jours et il est difficile d’échapper au débat politique, aux extraits de campagnes avec les gaffes de Joe Biden, les clins d’œil de Sarah Palin, les assauts répétés de John McCain contre celui que les medias adulent, aux analyses sur le choix des électeurs indépendants, le choc des générations (êtes-vous septuagénaire ou quadragénaire ?), mais aussi sur le possible effet racial d’une Amérique qui se découvre soudain encore plus cosmopolite qu’elle ne le pensait (certains Etats comptent plus de 30% de noirs, d’autres plus de 35% d’hispaniques).

A quelques encablures du scrutin qui promet de mobiliser les foules, les langues se délient. Aux Français, l’on susurre : « Heureusement que votre pays s’est opposé à cette guerre », « Si McCain est élu, je pars vivre au Canada ! »... On se fait peur en se souvenant de cette élection dont le décompte en Floride du Gouverneur Jed Bush fut le tournant, puis du désastre de 2004, « alors que l’on savait qui était W. ! »

Pour l’heure, le souffle du « nouveau Kennedy » emporte la bataille, tant la tourmente économique sonne le glas pour le "Grand Old Party", tant le Rêve Américain semble se réincarner dans les discours de ce jeune homme, métis, un brin beau gosse, assurément charismatique, venu de loin pour vaincre le clan Clinton.

Tout le suspens se résume en un chiffre fatidique : 270. Lequel entre John le vétéran et Barack Hussein (il a déclaré, hilare, « ceux qui m’ont donné ce second prénom ne devaient pas vouloir que je me présente un jour aux élections »), va ravir 270 grands électeurs d’un collège de 538 répartis entre les 50 Etats de l’Union selon le nombre d’habitants ?


A ce jour, le démocrate semble tenir la corde avec peu d’Etats mais de ceux qui sont peuplés, tels la Californie (55 grands électeurs), New York (31) et l’ensemble des Etats de la Nouvelle Angleterre (dont le New Hampshire qui manqua si cruellement à Al Gore en 2000), l’Illinois (21) et, dans son sillage, les voisins Michigan (17), Wisconsin (10), Iowa (7) et le Minnesota (10)... Les républicains ont sécurisé les bases conservatrices, dont le Texas (37) est leur fleuron, et les fameux Etats du Sud, à croire qu’il n’est pas sûr que la Guerre de Sécession ait vraiment cessé. La conquête, quartier par quartier, maison par maison, a lieu en Floride (27), en Pennsylvanie (21), Ohio (20), Virginie (13), Caroline du Nord (15), Indiana (11) mais aussi au Missouri (11), Nevada (5), Dakota et Montana (3) et au Colorado (9)…

Le jeune hawaïen, fort de son réseau sur la toile, dispose d’un trésor de guerre qui lui permet d’alimenter volontaires et campagnes publicitaires. Il cristallise toutes les haines tout en survoltant la jeunesse à la recherche d’un chef qui la sorte de l’apathie, renouvelle ses espoirs, lui apporte succès monétaire, gloire, reconnaissance interne et internationale ; bref, une jeunesse qui veut en finir avec le monde de la peur pour rêver à nouveau d’une splendeur qui ne soit pas le soubresaut d’un empire endetté, hypothéqué, meurtri par une guerre dont il n’y aura pas de vainqueur, et dont la crainte suprême est de devenir, un jour, socialiste… « like France ! »

Et vous, d’ici le 4 novembre, où que vous soyez, clamerez-vous Gobama ou Nobama ?

mercredi 22 octobre 2008

If you're happy and you know it...

C'est la chanson préférée d'Emilie en ce moment, et elle reflète plutôt bien son état d'esprit et celui de son frère. En effet, après toutes les difficultés d'adaptation scolaire de septembre, nos deux bambins ont enfin retrouvé le sourire ! Les crises de larmes matinales à l'école ont disparu pour Aurélien grâce à un changement d'emploi du temps salutaire. L'essentiel des activités scolaires ayant lieu le matin, nous avons en effet, en accord avec la direction de l'école, décidé de faire alterner maintenant demi-journées et journées complètes pour Aurélien, ce qui lui convient beaucoup mieux. Résultat : plus de batailles ni de larmes ni d'argumentation en faveur de l'école...ouf.

Quant à Emilie, courageuse petite puce, elle essaye de copier son frère et tente de réfréner ses larmes quand je la laisse. Mais si larmes il y a, celles-ci ne durent pas, et lorsque je viens la chercher, Emilie semble toujours avoir passé une merveilleuse journée, excellant dans ses activités préférées, chant, danse et musique.

Bilan : on respire, enfants apaisés et parents soulagés !

mardi 21 octobre 2008

Happy birthday Emilie !















Séquence émotion... : notre petite Emilie vient de souffler ses deux bougies outre-atlantique en chantant à tue-tête "Happy birthday..." ! Yes, yes, yes... Notre poupette, un peu perturbée fin septembre, semble enfin avoir retrouvé son équilibre et sa joie de vivre et commence à ériger de nouveaux repères linguistiques. Elle qui était soudainement devenue muette, se remet à parler en français et chante alternativement en français ou en anglais (certes un peu approximatif...).



Ravie de son vrai cadeau de fille ("the princess castle with the carriage"), elle s'entête à tyranniser sa princesse sommée de monter indéfiniment, jusqu'à épuisement, les fameuses marches du palais tandis que son frère trouve tous les prétextes possibles pour lui ravir son carrosse, of course.

lundi 20 octobre 2008

"Veni, vidi ... conquis !"









































N'est-ce pas qu'ils avaient l'air heureux, nos invités de marque, courageux Oma et Opa, premiers braves à avoir oser franchir l'Atlantique pour passer quinze jours à ... Woodbury !!! Voilà donc le sourire qu'ils arboraient quelques jours après leur arrivée en admirant la vue sur Stillwater (ravissante petite ville toute proche, aussi appelée "berceau du Minnesota" parce qu'y fut décidé que ce territoire deviendrait un des états de l'Union en 1848). On y vient pour flaner tranquillement sur les berges de la rivière Sainte-Croix en admirant le vieux pont ou pour fouiner dans les quelques magasins d'antiquités qu'abrite la "Main Street" de la ville...

Bref, après seulement quelques jours de visite des Twin Cities et de la région environnante, nos deux braves semblaient conquis par les trésors insoupçonnés du Minnesota que nous nous sommes employés à leur faire découvrir, afin de mettre à bas idées préconçues, vision simpliste et jugements rapides sur ce coin du Midwest parfaitement et injustement méconnu de nous autres Européens (si, si...) !!! Espérons que nos premiers visiteurs sauront prêcher la bonne parole et vous convaincre, vous aussi, de tenter l'aventure.


























dimanche 19 octobre 2008

The land of 10 000 lakes















The « land of 10 000 lakes » est un des petits noms donnés au Minnesota depuis qu’un légendaire géant bûcheron, Paul Bunyan, a traversé la région avec son énorme bœuf, Babe, leurs empreintes ayant formé les innombrables lacs qui s’y trouvent.
Par conséquent, si l’on est bien tenté, tout frais débarqués de Paris et impressionnés par les deux lacs qui jouxtent la résidence, de dire d’un air un peu snob : « Nous avons vue sur le lac… » ou encore « De la résidence, « Markgrafs lake » est accessible à pieds… », on mesure vite ce que cela a de ridicule dans un Etat où même les supermarchés sont bordés par des lacs de toutes tailles !
















































Petits lacs entourés de pelouses bien entretenues avec aires de jeux ou grands lacs souvent situés au cœur de réserves naturelles, ils sont partout ! Et quels que soient les sites choisis pour nos visites du week-end, on trouve toujours un petit lac et un petit parc agréables à proximité où laisser s’ébattre nos petits loups quand ils n’en peuvent plus…


















Par ailleurs, avantage de taille, nous habitons à cinq minutes à peine d’un grand lac qui donne son nom à un superbe parc naturel dont nous sommes devenus des inconditionnels : le lac Elmo. C’est celui qui nous sert de « Square de Chatillon » à la sortie de l’école (en 200 fois plus grand peut-être…) et qui est devenu le paradis des parents comme des enfants.

Pendant les deux mois d'été, un plan d'eau y est aménagé (Aurélien enchanté avait pu y faire trempette fin août). L'hiver, on peut y faire du ski nordique en toute tranquillité. Et en ce moment, les "fall colors" y ont fait leur superbe apparition ! Un endroit que nous sommes impatients de vous faire découvrir… !!!