lundi 22 décembre 2008

Duo

A trois jours de Noël, voilà quelques photos de nos duettistes préférés depuis notre arrivée à Woodbury, lors de ces moments bénis où ils jouent, chahutent, rient ou chantent à l'unisson...






























































mardi 16 décembre 2008

L'île aux enfants
















Tout le monde le dit, certains le pensent… « Les Américains sont de grands enfants. » Je ne sais pas si cette affirmation est vraie, mais une chose est sûre, les Américains (ou tout du moins les Minnesotans) aiment les enfants ! Et vivre aux Etats-Unis avec des enfants en bas âge, c’est souvent bien plus aisé et agréable qu’à Paris.


Outre qu'il est très facile de se promener partout avec une poussette ou de changer son bébé, les aires de jeux (espace oblige) nous paraissent monumentales comparées à celles de nos squares parisiens. Et, pour le plus grand bonheur des parents, les sorties au restaurant (oui, oui, il y en a bien plus qu’on ne croit !) avec enfants, même dans les lieux les plus « branchés » ou les plus chics, sont à nouveau de mise. On vous y accueille à bras ouverts en vous proposant immédiatement une chaise haute, un rehausseur, des crayons de couleur, des feuilles, des petits jouets, des verres adaptés… et tout cela avec le sourire !!! Nous avons d’abord cru que cet accueil était marginal, mais non, c’est à chaque fois la même chose et nous jetons toujours aux serveurs les mêmes regards incrédules !!!
On peut évidemment emmener ses petits dans tous les musées ou les sites historiques, car il est très rare qu’il n’y ait pas d’espaces de jeux adaptés pour eux en relation avec le thème du musée ou du site.



































Les enfants disposent même à Saint-Paul d’un musée qui leur est intégralement consacré : « The children’s museum ». Divisé en différents espaces, le musée n’a rien à voir avec un parc d’attraction ou une aire de jeux en intérieur, ce qui existe aussi étant donné le climat. D’abord sceptiques, avouons que nous avons été bien vite séduits par le concept : dédier un immense espace aux jeux, aux découvertes et aux expérimentations des enfants.

Ceux-ci peuvent ainsi évoluer dans une ville à leur dimension, expérimenter les effets de l'eau dans les « water tubes », découvrir les habitats des animaux dans une forêt reconstituée et s’amuser à se perdre dans le réseau des galeries d’une fourmilière à leur taille, faire de multiples activités créatives (peinture, création d'objets à partir de matériaux recyclés...), découvrir l'habitat et le mode de vie des Mong (ethnie fortement représentée dans le Minnesota), jouer avec des balles et ballons de toute taille...





































Bref, en matière d'accueil réservé aux familles et aux enfants, nous reconnaissons bien volontiers que les Américains peuvent nous donner quelques leçons et que certains concepts pourraient favorablement franchir l'Atlantique...




























































Minnesnowta
































Cela faisait bien trois mois qu’on nous l’annonçait, qu’on nous mettait en garde contre lui, et bien, ça y est, le Grand Froid du Minnesota est enfin arrivé, et très précocement à ce qu’il paraît ! Les températures nocturnes descendent bien en dessous de zéro et les températures diurnes sont en ce moment entre - 35 et -10 ° C (tout dépend du bon vouloir de ce satané vent nord, nord-ouest). Avec ces températures la neige tient bon, mais il n’est pas toujours évident d’en profiter (nous tâchons de faire en sorte qu’Aurélien et Emilie conservent l’intégralité de leurs petites extrémités…). Le matériel scolaire s’est quelque peu étoffé, car en plus du petit sac à dos traditionnel, nos bambins emportent maintenant à l’école après-ski et salopette de ski, mais cela ne garantit pas qu’ils mettront le nez dehors chaque jour (avec -25, on les garde quand même au chaud ces petits…).
































En ce qui concerne Maxime et moi, le plus compliqué est maintenant de maîtriser la conduite sur neige fraîche et glissante, sur glace, avec pluie verglaçante ou l’art du dérapage contrôlé... Car, certes, les routes principales sont salées et les chasse-neige passent régulièrement, mais lorsqu’il neige inopinément et intensément deux heures durant en pleine après-midi, les routes sont malgré tout très vite recouvertes, et lorsqu’il pleut à – 5, vous imaginez le tableau… (ici, cela s’appelle le « sleet » ou frozen rain…).

Et le risque de se retrouver bloqué dans sa voiture en pleine tempête de neige ou pour toute autre raison (accident, panne…) n’est visiblement pas à considérer à la légère. Très rassurante, la Sécurité Publique du Minnesota édite un petit memo intitulé « The winter survival in your car » : en sus d’indiquer les éléments du kit de survie dont tout bon minnesotan doit toujours disposer dans sa voiture en hiver, ce petit memo donne une dizaine de précieux conseils à suivre en cas de blocage en voiture et le dixième est éloquent : « Don’t expect to be comfortable, the challenge is to survive until you’re found ». Autant vous dire que je me suis empressée de demander à Maxime de faire passer à notre voiture 3M un check-up complet et que nous sommes devenus des inconditionnels de la « weather channel »…


Heureusement, le froid glacial de la région, généralement sec, s’accompagne souvent de radieux rayons de soleil et notre igloo, confortable et bien chauffé, reste chaleureux. Bref, on s’équipe, on s'organise, on prévoit un peu mieux ses sorties et finalement, on s’habitue…en espérant un petit redoux pour avoir bientôt la possibilité de faire un énorme bonhomme de neige, un peu de luge et, pourquoi pas, un peu de ski ou de « ice fishing » !!!

lundi 1 décembre 2008

Notre premier Thanksgiving

Chaque année, le quatrième jeudi du mois de novembre, l'Amérique du Nord toute entière est en émoi, tous les fours en marche, toutes les tables joliment dressées, toutes les ménagères aux fourneaux, tous les hommes coutelas en main prêts à découper ... la fameuse dinde de Thanksgiving ! "Thanksgiving" : avouons que jusqu'à présent, nous n'avions pas du tout mesuré l'importance de cette journée de fête qui rassemble ici famille et amis pour partager en toute convivialité un repas gargantuesque, mais délicieux.

C'est LE repas de l'année, préparé plusieurs jours (voire plusieurs semaines) à l'avance, le repas où l'on met les petits plats dans les grands, où l'on mange assis en prenant le temps de partager et de savourer les mets tout en refaisant le monde. Chaque invité apporte au moins un plat et participe au repas qui se doit d'être abondant, car comme son nom l'indique, le jour de fête de Thanksgiving est un jour où l'on rend grâce, où l'on remercie (qui l'on veut...suivant l'interprétation plus chrétienne ou païenne que l'on a du monde ) pour tous les fruits et toute la nourriture que la terre et la nature procurent à l'homme.


Pour expliquer l'origine de Thanksgiving, selon les informations que j'ai pu glaner çà-et-là, il faut revenir quelques siècles en arrière, au moment de l'installation des Pilgrims Fathers à Plymouth (Massachussets) en décembre 1620. En raison de leur peu de connaissances agricoles et d'un hiver particulièrement rigoureux, la moitié d'entre eux ne survécut pas. Et au printemps suivant, c'est un indien Wampanoag qui, après être entré en contact avec les immigrants, leur offrit, avec sa tribu, de la nourriture et leur apprit à pêcher, chasser et cultiver du maïs. A l'automne 1621, pour célèbrer la première récolte des Pilgrims Fathers, le gouverneur William Bradford décréta trois jours de prière et de fête auxquels furent également conviés les indiens Wampanoag.













Pour notre premier Thanksgiving, jeudi 27 novembre dernier, nous avons été chaleureusement accueillis, avec d'autres membres de leur famille et amis, par un couple germano-américain et leurs enfants. Rendons hommage à nos hôtes avec qui nous avons partagé vraiment un excellent repas et passé une journée sympathique et très conviviale. Bref, une initiation réussie à la tradition de Thanksgiving !




















































samedi 29 novembre 2008

Cartoons

Comme certains cartoons du New-Yorker (qui accompagnaient ma franchement ennuyeuse méthode d'anglais de Berlitz) m'amusaient beaucoup, mon professeur m'a gentiment prêté la collection des meilleurs cartoons de ce journal de 1925 à 2004. Voilà une toute petite sélection qui devrait parler à certains ou certaines d'entre vous. Le premier est tout particulièrement dédié à notre caviste lyonnais préféré !





Le texte du dessin ci-dessous dit : "You mean no one remembered to bring a rock ?"











mardi 25 novembre 2008

"Minnesota Nice"


Où il est question d’élucider un peu le fameux et bien mystérieux « Minnesota Nice »…

Expliquons-nous. A notre arrivée dans le Minnesota, lorsque les locaux nous demandaient notre avis sur la région et ses habitants et que nous exprimions une opinion favorable, les gens hochaient la tête et évoquaient, invariablement, en souriant of course, et d’un air entendu, les bienfaits du « Minnesota Nice » sans que nous sachions réellement de quoi il s’agissait. Nous l’avons peu à peu compris et…accepté à sa juste valeur !



















« Minnesota Nice » est en fait une expression courante pour désigner le comportement et l’attitude des habitants du Minnesota. Ainsi tout bon Minnesotan digne de ce nom se doit d’être extrêmement chaleureux, courtois, serviable et arbore en toute situation un large sourire aimable. Ne pouvant supporter le conflit ouvert ou la confrontation directe, c’est aussi une personne experte dans l’art de faire passer via autrui ou à travers des paroles cryptées un message négatif. C’est enfin une personne qui, une fois qu’elle vous connaît, doit manifester à chaque rencontre (même en 15 secondes au supermarché) par quelques marques d’attention et paroles bien choisies que vous lui êtes quelque chose plutôt que rien.
Concrètement, cela signifie qu’au Minnesota, on sourit tout le temps, que, même si on ne s’est jamais vu auparavant, on se salue d’un « Hi, how are you doing ? » qui n’appelle en fait aucun développement, que moult invitations (à dîner ou autres) ne sont en fait qu’une manière de marquer sa sympathie et ne seront jamais suivies d’effet, enfin que certaines remarques sibyllines ou certains comportements moins expansifs demandent peut-être (notamment en milieu professionnel) une réinterprétation.


Sur l’origine de l’expression, nous n’avons rien trouvé de sérieux ni de probant. Ici, certains disent qu’il s’agirait d’une habile transformation marketing de « Minnesotan Ice » (stigmatisant la froideur des Minnesotans) en « Minnesota Nice » de manière à redorer le blason des habitants de la région. Certaines mauvaises langues associent uniquement le « Minnesota Nice » à une politesse de façade, une grande hypocrisie et une forme d’hostilité passive agressive. D’autres disent en plaisantant qu’un Minnesotan vous aidera à trouver tous les chemins que vous voulez, excepté celui qui mène à sa maison !

Bref, vous l’avez compris, entre comportement avéré et stéréotype local, courtoisie superficielle et sincère amabilité, volonté de ne pas blesser autrui et hypocrisie permanente, il nous est en fait très difficile de trancher. Mais, si nous apprécions les sourires et la courtoisie locale, nous sommes très heureux de savoir maintenant un peu mieux ce que recouvre ce fameux « Minnesota Nice » afin de ne pas en être les dupes ou que cette incompréhension ne génère malentendus ou attentes insatisfaites. A chaque Etat ses particularités !!!